Quand la jungle épouse la montagne, et que la pluie s'invite à l'ébat, la progéniture n'en est que plus belle...
Après une journée intendance sans grand intérêt pour les lecteurs que vous êtes, nous avons décider de nous séparer… Aucune animositè n’est à l’origine de ce choix de groupe, mais Cécile souhaite passer quelque jours seule et nous souhaitons de notre coté partir sac au dos…
La veille, nous avions rencontré un couple nous ayant déconseillés la route que nous souhaitons emprunter à pied car très dense en gros camions. Mais il en faut plus pour mettre à mal notre détermination, bien plus même que les recommandations alarmistes du site de l’ambassade qui déconseillent fortement la région à tous ressortissants pour des raisons volcaniques… Et oui, le volcan Tungurahua s’est réveillé, mais ça na pas l’air d’affoler les locaux, c’est donc sur de nous et un peu moins de notre condition physique que nous partons…
Les sacs sont prés, et à trois nous prenons le bus pour Rio Negro, départ de notre randonnée et lieu de séparation avec Chechou…
Voulant contrer la route et les camions, nous descendons vers la rivière dans le but de la remonter, mais très vite nous rebroussons chemin , le terrain n’est pas très praticable !! C’est donc sur le macadam que nous avalons nos premiers kilomètres et déjà Léa parle d’alléger son sac !! Nous alternons entre route bitumée (et certes quelques poids lourds), remontèe du rio quand c’est possible et petits chemins…
Partis plus tard que prévu, ce ne sera qu’une après midi de marche, mais déjà bien suffisant pour une première journée. Apres quatre heures à alterner marche, pauses et discussions avec les petits vieux, nous ne ralliions pas l’objectif que nous nous étions fixés. Mais fatigués, nous 
pausons notre campement à l’écart d’un petit sentier… Le bonheur, voir même la jouissance quand nous retirons nos chaussures de marche ¡! Petite bouffe avant la tombée de la nuit, puis séparation de l’équipe : Martin descend à la rivière pour faire un brin de toilette ainsi qu’un zeste de vaisselle et Léa installe le confort de la tente… La descente n’en fini plus et quand Martin arrive enfin en bas, la rivière n’est pas accessible. Seul un pont suspendu oublié du temps permet de la traverser. Curieux mais pas fier, il s’y aventure à pas de velours, pas très stable, il se croit dans un film ¡! En remontant, le nid est douillé et après quelques photos, discussions et rigolades, nous fermons l’œil…
De bonne heure nous sommes réveillés par la pluie frappant la tente. Plus du tout motivés à déguerpir rapido, on attend que ça se calme. Comme la veille, nous allons marchés sous le crachins, et ce n’est pas pour nous déplaire, il fait moins chaud et la soif se fait moins oppressante.
Rapidement nous nous apercevons que nous n’avons pas si mal avancé la veille et nous ralliions Rio Verde en une petite heure. Petit dej, puis détente aux abords de la cascade Pailón del Diablo, splendide. Mais il faut bien reprendre la route, et même si le lieu nous donne plus envie de rester, nous remettons en place les sac à dos. C’est promis en arrivant à Banos on les pèse ¡!
Apres quelques foulées sur la route, nous prenons la tarabita, petite nacelle suspendue qui nous mène sur l’autre rive, à l’abri des 33 tonnes et de toute la circulation. Le paysage est enchanteur, les gens adorables bien que surpris de notre itinéraire, et nous apprenons à ne faire qu’un avec notre sac à dos (merci Mike ¡!). Pour Léa cela semble un peu plus difficile, mais elle met du cœur à l’ouvrage et dans un cadre aussi magnifique, tout devient possible… Dans deux mois on est des machines ¡!
De l’autre coté, nous nous laissons tenter des notre arrivée par une truite ¡! Le charme du lieu nous donne l’envie de se poser et nous avons bien fait. En plus de manger la truite, il faut préalablement la pécher ¡! Bon c’est plutôt aisé, elles sont une centaine dans un petit bassin et la touche est presque instantanée. Malgré cela, nous nous y reprendrons à plusieurs fois pour mettre la truite dans notre assiette…
Le temps est toujours au crachin, mais nous avons quitté la route et nous continuons notre ascension vers Baños. Le chemin est plus qu’agréable, et nous côtoyons encore une végétation typique de la jungle, mais en pleine montagne !! Certains passages se font même dans les hautes herbes qui atteignent presque nos épaules !! Le clou du spectacle étant la cascade Manto de la Novia, nous avons posé les sacs pour la voir du bas et c’est un régal.
La fin d’après midi approche et nous sommes partagés entre avancer encore un peu pour ne pas avoir trop de route demain et trouver un coin sympa pour ériger la tente. Quand un compromis est trouvé entre nos deux options, le terrain n’est certes pas très plat, mais la soirée s’annonce unique. Ici nous n’avons qu’à cueillir les mandarines dans les arbres et aller chercher l’eau qui coule d’une petite cascade ¡! Emerveillés, on s’installe tranquillement et nous nous restaurons. Rapidement nous repensons à cette journée magique, entre cascades, verdures et montagnes en passant par la truite, la tarabita et nos derniers instants à arpenter la jungle…
Mais merde, on n'est pas au bout de nos peines, Léa aperçoit quelque chose qui bouge, un cheval ¿? Mais non une vache, oula mais non cinq vaches et très vite nous attirons leurs curiosités. Elles viennent tenir compagnie à notre repas et surtout à notre discussion, nous leur parlons et les renommons, même si nous espérons qu’elles ne viendront pas troubler la quiétude de notre sommeil !!
En parlant de lui, il est 20 heure et c’est l’heure de se coucher ¡! Finalement, après une heure de palabrages et de jeux nous trouvons ce que l’on appellera un sommeil penché ¡!
Le matin, c’est toujours le même enchantement, même si la pluie s’est encore invité pendant la nuit…
C’est reparti, aujourd’hui objectif Baños et Cécile…Nous ne savons pas vraiment combien 
de temps nous avons à marcher, mais peunimporte !! Nous ferons halte dans une magnifique “acienda”, ferme local, avec culture de mandarines, d’avocat et un propriétaire charmant.
Apres une demi-journèe de marche, nous arrivons à Baños et comme promis nous partons à la poste faire peser nos sacs… Nous n’en revenons pas, nous sommes bien loin de nos estimation : Léa porte vingt et un kilos et Martin plus de trente ¡! Et oui la balance postale ne va pas au delà ¡! Nous sommes comme on dit dans le jargon : sur le cul… Certes toutes nos affaire sont trempées ¡!
Cette rando aura ètait un vrai plaisir, passant en trois jours d'un paysage junglo-montagneux à un paysage campagno-montagneux. Une transition spectaculaire et memorable...
Rapidement nous retrouvons Cec’, lessive pour Léa et retour à Rio Verde pour Martin, nous avons oublié le chargeur de l’appareil photo, grand stress, mais pour pas grand chose, tout est reste dans le resto du p’tit dej. Tout, et bien oui nous avions également laissés le guide touristique… On changera jamais…
L’après midi n’est que détente et discussion, mais c’est pour mieux se réserver pour la fiesta du soir… Grande soirée, dont nous passons sous silence les détails. Mais nous avons eu le droit à de la musique Andine (et pas du Pueblo Andino !!), un cours de salsa, un concert perso avec un vrai faux révolutionnaire et sa femme, du judo pour Martin et Cec’ (cette dernière acculée, remporte tout de même les débats sur un somptueux DèHashi Barail) pendant que Léa se faisait marier (mais elle a tenu bon ¡!). Enfin pour Martin et Léa, à six heure du mat’ c’est la boulette, recalage à l’entrée des bains thermaux…